Voilà. Ainsi s’achève mon voyage à Dubaï. J’aurais pu en écrire des tartines, mais était-ce vraiment nécessaire ? Mon séjour s’est terminé en apothéose, avec l’invitation de M. Mo, un jeune emirati de 23 ans.
Le jeune homme nous a convié dans la résidence secondaire de ses parents, à 30 minutes de Dubaï.
Très attachés aux traditions, il n’est pas rare que les locaux possèdent une maison dans le désert. Mais ce n’est pas forcément comme on l’imagine.
En effet, sa « ferme » n’est autre qu’une immense villa plantée au milieu des dunes. Paysage à couper le souffle, endroit magnifique qui donne envie d’y rester, toujours.
Le jeune homme qui nous invite est encore étudiant. En réalité, ses parents ne viennent jamais dans cette maison, préférant la ville. Mais lui, il est très attaché à ses datiers. Il en a planté seul environ un millier et produit ses propres dates. C’est son passe-temps. Donc entre les cours, il vient souvent se ressourcer ici. Il nous fait visiter sa petite exploitation.
Des employés sont là pour veiller sur le bon fonctionnement de la maison.
Près de là, plusieurs fermes de chameaux. M. Mo nous y emmène. La nuit tombe, nous roulons dans le sable et allons (à nouveau) faire connaissance avec les bêbêtes.
Un petit est né il y a 5 jours. M. Mo essaye de l’attraper pour qu’on puisse le carresser, mais maman chameau n’est pas trop trop d’accord. C’est ainsi que je découvre avec stupéfaction qu’un chameau, comme un lama, peut cracher sur celui qui l’énerve un peu.
M.Mo se prend un gros crachat de chameau en pleine face, et laisse tomber l’idée d’attraper le bébé. Dans une cage, au sein de l’enclos, un mâle comence sérieusement à s’énerver. Il se roule par terre et aimerait bien sortir monter quelques chamelles. J’apprends à cette occasion qu’on ne mélange pas les mâles et les femelles (sauf pour accouplement) et que les mâles peuvent vous tuer s’ils sont en colère. Bien. Je suis de plus en plus à l’aise dans cet enclos, moi…
Nous finissons par dire adieu aux chameaux, pour repartir dans la villa, toute éclairée la nuit.
C’est simplement sublime.
Mo nous a commander un repas. Nous sommes une dizaine, mais il a commandé pour 40, au cas où… Nous voilà donc à manger du riz Biryani (mmmhhh!) en plein désert. Je me prends désormais officiellement pour une princesse.
Et puis vient le temps où il faut rentrer. Où le rêve s’achève, et que mon carrosse se transforme en citrouille.
J’ai découvert, grâce à M. Mo, une autre culture. Nos réalités ne sont pas les mêmes. Je ne joue pas à me choper 120 000€ d’amende avec mon 4×4 et mes amis n’ont pas de lions chez eux. Mais nos échanges nous ont permis, chacun de notre côté, de découvrir, en vrai, ces autres réalités et de les accepter, en sachant ce qu’elles recouvrent.
C’est le genre de rencontre que j’apprécie, que je chérie, et dont je garde des souvenir émus.
Enfin, il est temps de repartir. Un dernier passage par Amsterdam, et me revoilà chez moi, à tout raconter à l’homme, les yeux écarquillés, les pupilles dilatées, en déblatérant pendant des heures.
Maintenant, je retourne au quotidien, et je reviens sous peu !