…bordel de merde !
Quoi je suis énervée ? Quoi « fais toi plaisir » ? Mais pourquoi tu me parles toi ? De quoi tu te mêles ? Je veux du gras, mais je PEUX pas !
Après cette joyeuse entrée en matière placée sous le signe du craquage, je vous annonce que je hais les gens, que je hais la bouffe, et que je hais par dessus tout les régimes.
Un mois que je compte mes calories. Un mois que cette salope de gynéco, après m’avoir fait monter sur cette connasse de balance, m’annonce avec des gros yeux « bah dites donc, 8 kilos en un an quand même ».
Et donc ? J’ai pas le droit de vivre dans le déni peut-être ? Rhhaaaa.
Du coup, depuis, je me limite. Et c’est dur. Finis les dinosaurus, les princes, les savanes.
Fini le magret de canard, les madeleines et les burgers.
Adieu banofee, frites et pains au chocolat.
Mais bonjour fruits chiants à éplucher, légumes étranges et yaourts insipides.
Bienvenues soupe à 100 calories et biscottes à 33 calories. (Oui, je sais, le pain c’est mieux. Mais je fais c’que j’veux).
Crève, charogne.
Et finalement, j’ai réalisé que ce régime a entraîné quelques effets collatéraux inattendus.
Les deux premières semaines :
Effet collatéral n°1 : je deviens parfaitement méprisante
Oui, méprisante vis-à-vis des pauvres âmes inconscientes qui mangent plus de 1200 cal par jour :
« Comment ? T’as mangé une madeleine ? Mais t’es complètement malade ! Tu te rends pas compte du nombre de glucides qu’il y a dedans ! A la place, t’aurais pu manger 5 concombres. Tu te rends compte 5 CON-COMBRES » (ah oui, et je parle à tout le monde comme si mes interlocuteurs étaient teu-bé…).
Effet collatéral n°2 : je deviens parfaitement relou avec l’Homme
Une phrase seulement. « TOUCHE PAS AU FRIGO ! »
Effet colétéral n°3 : j’insulte l’électroménager
« Quoi ? Ca ? 30Gr de camembert ? Hé, l’homme, viens voir, cette connasse de balance alimentaire est en train de se foutre de ma gueule. Hahaha, n’importe quoi. Ma pauvre, tu sais même plus peser quoi que ce soit ! Je vais te foutre à la poubelle et en racheter une mieux que toi. »
Après les deux premières semaines…
Effet collatéral n°4 (qui apparaissait dès le 3ème point) : je perds tout sens commun
En effet, après avoir menacer mes balances, parlé aux légumes, j’ai fini par craquer et faire une crise d’angoisse à chaque proposition de pain au chocolat/cookie/madeleine au boulot. (Je hais finalement mes collègues…)
Je suis devenue, en un mois, une maniaque de la calorie, une pourchasseuse du capiton et une tueuse de lipides. Je vis DANS mes tupperwares…
J’ai compris aussi que l’extérieur me voulait du mal et je suis devenue paranoïaque.
J’ai découvert ça en prenant le train…
Alors que j’engouffrais joyeusement mon sandwich sncf en tentant d’évaluer le nombres de calories que j’étais en train d’ingérer, je me suis dit : « Bof, une entrée, un plat, un dessert avec un jus de fruit, pfff, à peine 500 ou 600 calories ! » (ce qui explosait déjà mon apport quotidien devenu habituel…)
FAUX ! Naïve une fois de plus ! LE sandwich à lui tout seul faisait 450 ! Le jus ? 100 ! Le petit yaourt trop bon ? 250 ! BLAM, dans ta gueule, morue ! ET je compte même pas le taboulé !
J’ai ingéré en une soirée ce que je mange d’habitude quasiment en une journée.
Une raison de plus pour me faire détester le train.
Effet collatéral n°5 : l’achat de choses étranges.
Bon, ok, j’ai pas besoin d’être au régime pour acheter des choses étranges. Mais bon, un ballon de pilates ? Vraiment ? Le truc qui, une fois gonflé, fait 1m de diamètre et prend à peu près tout l’espace disponible du bureau ?
J’ai dû prendre le plus grand parce que, incroyable, je suis grande et j’ai des grandes jambes. Super quand on a déjà plus assez de place pour deux dans un appart…
Bref. Je suis au régime quoi…