Archives mensuelles : Mai 2012

Le lave-vaisselle II – retour d’expérience !

Wouah ! Suis de retour ! Je suis sortie entière de mon déménagement, ça se fête !

Bon, et du coup, je me lance dans un petit billet à rebondissements au sujet de mon bébé d’amour : le lave-vaisselle, dont je vous parlais !!

Pour commencer, j’ai vaincu ma malédiction avec les lave-vaisselle !!!

Si aujourd’hui mon lave-vaisselle représente l’ultime luxe de la maison, il représentait auparavant « l’objet maléfique qui me porte la poisse ».

Comme vous l’aurez compris si vous lisez ce blog depuis un moment, j’ai un peu la poisse. En général, ce n’est pas bien grave. SAUF, avec le lave-vaisselle, qui a failli (sans trop éxagérer.)( Bon, un peu.) me coûter la vie.

Et oui ! Rien que ça !

Il faut dire que je suis peut-être un petit peu étourdie et, bon, comment dire, une chute dans le lave-vaisselle, ça arrive, non ? Bon, trois fois, peut-être pas.

Voilà, c’est dit. Je suis tombée trois fois dans le lave-vaisselle familial. Tombée dedans ? C’est à dire que sa porte était ouverte, son chariot tiré, que je n’ai pas fais gaffe, et que je suis tombée dessus, sur la vaisselle.

On note le talent : je ne l’ai JAMAIS cassé ! Mais je me suis planté un couteau dans la cuisse. On peut pas avoir bon partout…

Du coup, je redoutais un peu l’arrivée de notre nouveau compagnon. Et puis finalement, tout s’est bien passé. Je ne suis toujours pas tombée dedans. Pour l’instant.

Du coup, j’ai répondu à Tardy® qui me questionnait sur ma satisfaction à l’arrivée de l’objet et quant à son utilisation.

Je leur ai donc écrit un gentil mot :

Le problème est intervenu plus tard. J’allais balancer le mot parce que je l’avais fait pour déconner et faire ma maline sur le blog et là, l’Homme m’a expliqué qu’il fallait leur renvoyer le questionnaire, qu’il le faisait tout le temps avec Tardy® parce que leur service était bien.

Je lui ai donc fait RELIRE le mot et… il a trouvé ça mignon et pense que ça fera plaisir aux gens qui vont l’ouvrir, mon mot… Bon, ok, l’Homme est en mode « lover de l’extrême » en ce moment. Mais est-ce une bonne raison ? Juste pour rendre heureux les employés sous-payés de Tardy® qui vont se payer une bonne tranche de rigolade en recevant ça ?

Bon, ok. Mais c’est vraiment pour faire plaisir à l’Homme (et un peu pour pouvoir imaginer la tête des gens qui vont le lire!).

(Et c’est là que je réalise que le lave-vaisselle maléfique a peut-être trouvé un moyen détourné de me porter la poisse, en associant mon nom à une personne hystérique !!!)

P.S : Y’a toujours un petit concours ici, pour encore quelques jours !

Aie, je souffre! À lundi !

Déménagement dans la joie et la bonne humeur : done!
Courbatures : présentes!!
Je reviens lundi!

Bon week-end!!!

Les incroyables mystères de l’homonymie (avec du love dedans !)

Il m’est arrivé un truc TROP mignon la semaine dernière. J’ai été confondue avec un homonyme et me suis retrouvée malgré moi au milieu d’une histoire d’amour !

Alors autant ma mère à un nom de famille plutôt pas courant (comme je vous le racontais ), autant le mien est super courant. En cherchant simplement sur le web, j’en trouve des brouettes.

Bref.

La semaine dernière, je reçois un mail d’un type que je ne connais pas et qui dit :

Chère XXXXXXX,
J’espère que tu as réussi à voter {…} puis, chose très importante, que tu 
aies savouré les résultats.{...}
Ma soirée électorale a eu lieu à XXXXX et je suis rentré tard en vélo.
Coïncidence de géographie, il a fallu passer par la Bastille. Ambiance 
bon enfant, calme, serein, tout le contraire de 2007, avec ses
confrontations tristes et agressives à la place de la République. {...}
Cela m’a fait très plaisir de te faire connaissance et je serais content 
de prolonger la conversation. Un apéro en semaine ? Un café pendant le w-e ?
J’espère que la reprise du travail s’est faite en douceur.
À bientôt,
XXXXX

Bien entendu, j’éclate de rire et je raconte à l’Homme qui ne réalise pas le potentiel dramatico-comique de l’histoire…

Alors je me dis : « faut que je lui réponde, faut que je lui réponde, il va être trop déçu, le pauvre, ce serait trop con de passer à côté d’une histoire d’amour juste à cause d’une potiche d’homonyme ! »

Du coup, le lendemain, je lui envoie un petit mail

Bonjour,
Désolée de vous décevoir, mais vous avez dû vous tromper de destinataire.
Je m'appelle en effet XXXXX XXXXX (et j'ai effectivement savouré les
résultats ! ;-)), mais je ne suis pas la personne que vous essayer de
joindre, je ne suis pas de Paris. Essayez peut-être l'adresse en .com ?
Bonne chance pour la retrouver !
XXXXXX.

Le mec, qui était visiblement sur les dents, a aussitôt répondu :

Hah! C’est extrêmement gentil de m’avoir répondu, quel mystère.
J’aurai été bien déçu par un silence total, effectivement. Pourtant,
l’adresse mail est pile la même et votre « double » travaille 
pour un XXXXXXX, selon elle et Google, donc, je ne suis pas 
trompé d’écriture (toujours une possibilité, je suis américain).
Mais, ce n’est pas votre problème et je suis désolé de vous avoir embêté !
Encore merci,
XXXXXXX

C’est pas, genre, TROP MIGNON !

Du coup, là, ça fait une semaine que j’ai TROP envie de lui renvoyer un mail pour savoir s’il a retrouvé sa dulcinée!!!!!

Vous le feriez, vous ?

Tape 1 si tu veux que je me renseigne afin de savoir si le trop mignon môssieur a retrouvé sa chérie.

Tape 2 si tu t’en fous.

Tape 3 si tu as faim…

(Bon et, heu, sinon, encore une semaine pour participer à mon petit concours !)

Avoir un lave-vaisselle = être une femme ?

Il y a des évènements, dans la vie d’une fille, qui font qu’elle pense qu’elle devient femme.

Très souvent, elle se plante.

Finalement, c’est quoi, être une femme ?

Au collège, il y a tous ces trucs peu râgoutants types poils/débuts-de-nichons/ « périodes » qui nous font honte et dont on est fière en même temps.

Mais on est bien d’accord qu’à 14 ans, on est pas une femme.

Au lycée, il y a les premiers bisous (ouais, au lycée. J’ai jamais été précoce !) et puis LA « première fois ».

Alors on se dit : « Ayé, je suis grande, je suis une femme ! ».

Que nenni. On réalise bien vite que le giron familial, c’est quand même cool (en tout cas, mon mien de giron, il est plutôt très cool !) et qu’on est pas encore tout à fait prête à le quitter.

Ensuite, il y a la première carte bleue.

Personnellement, ma première carte bleue a été la révélation de ma féminité, dans le sens où j’étais IN-DÉ-PEN-DANTE ! Plus besoin de mendier auprès des parents et de justifier ses dépenses.

Jusqu’à mon premier découvert… Je me suis à nouveau sentie comme une petite fille pas très très fière d’avoir tout dépensé.

Mais après, j’ai eu ma première voiture. Encore plus libre ! Mais bon :  « hum, papa, hum, faudrait p’tet faire la vidange ? Nan ? »

Ensuite, il y a eu mon premier appart, toute seule. La découverte de la vie en solo, du paiement du loyer, des soirées « brioches-nutella-bière » etc. Mais bon, j’étais étudiante et je n’étais toujours pas indépendante financièrement. Et puis y a pas à tortiller, chez maman, c’est meilleur.

Ma maîtrise de droit, puis mon master, m’ont fait me sentir adulte. Le fait d’avoir voyagé seule pendant un an aussi. Je me suis sentie plus responsable. Mais me sentais-je femme pour autant ?

Non, je me voyais plutôt comme une jeune aventurière particulièrement brillante (oui, non, la modestie, heu, pas aujourd’hui).

Et puis mon melon a dégonflé, et j’en suis revenue à : étudiante et pigiste.

Mes expériences professionnelles m’ont fait grandir. Mais ne pas avoir de vrai poste, ça m’a rappelé que j’étais encore toute petite, toute débutante, et qu’en ce qui concernait mon côté  « femme aboutie », je pouvais repasser plus tard.

Et puis, en un an, tout à changé : déménagement, boulot, salaire, installation avec l’Homme.

BAM, dans ta face fillette !

Avec tout ça, si t’es pas une vraie femme !

Mais nan, il manque un truc.

Et puis là, d’un coup, l’illumination !

Un lave-vaisselle !

Bébé d’amour ❤

Ça fait des mois qu’on tergiverse avec l’homme pour investir dans la machine du bonheur.

Samedi dernier, on a relancé l’économie française en allant s’offrir un magnifique lave-vaisselle fabriqué en Pologne.

Et depuis, je me dis : « Han, c’était donc ça ? Fallait juste que je fasse comme maman après manger et tout mettre dans le lave-vaisselle ? »

Et oui, finalement, la féminité ne tient peut-être qu’à l’achat d’un lave-vaisselle ! Un outil de « grande » !

Ca doit inconsciemment me rappeler l’évolution des moeurs, les batailles pour l’égalité des sexes (…sachant qu’ici, c’est l’Homme qui fait la vaisselle…), la lutte pour l’émancipation de la femme et tout ça.

En tout cas, je me sens sur la bonne voie pour devenir Femme. (A presque 27 ans, il serait plutôt temps…)

Mais méfiance. On est pas à l’abri d’une rechute. (Comment ça j’ai pas encore osé dire à mes parents qu’on prenait un deuxième chat parce que j’ai peur de me faire engueuler ?)

Bon, sinon, plus sérieusement, je constate finalement que devenir femme, c’est vraiment prendre toute l’ampleur de ses responsabilités, de les assurer SEULE et d’assumer ses décisions. Le lave vaisselle étant là pour symboliser la femme moderne.

J’annonce l’adoption du chat à mes parents, j’attends ma première feuille d’impôts et je reviens vous faire un topo sur l’indispensabilité d’un lave-vaisselle dans la vie d’une FEMME !

Fail #4. Ne jamais voir QUI est dans le bureau avant de parler

Ayant choisi ma place en dernier dans l’open space (ceci étant déjà un fail en soi), je me retrouve à la place toute pourrite, celle qui est dos à la porte.

Ça a un avantage, je n’ai pas de reflets sur mon écran.

Mais ça a surtout un inconvénient : je ne vois jamais qui rentre dans le bureau. Ajoutons à cela la moquette et, non seulement je ne vois pas les gens rentrer, mais je ne les entends pas non plus.

En vrai, dans mon « Open space », on est 6 sur une grande table…

C’est ainsi que chaque matin, j’ai droit à une frayeur, multipliée par le nombre de personnes qui rentrent.

Mais, bien plus gave que tout cela, je commets régulièrement des gaffes, dont une particulièrement :

Nous étions, mes collègues et moi, sagement en train de travailler tout en papotant, comme à notre habitude. Les blaguounettes fusent, les vannes s’enchaînent, jusqu’à ce que je lance bien fort une énorme grossièreté à l’une de mes collègues.

Habituellement, on ricane dès qu’un juron est lancé. Mais là… silence. Tout le monde a les yeux vissés sur son clavier.

Je me tourne et là : mon chef, qui fait gentiment mine de ne rien avoir entendu.

Je m’étouffe alors tranquillement dans ma honte, rouge pivoine, et reprends le travail, comme si de rien n’était…

Fail…

Commentaire de mes collègues après départ du chef : « C’est pas de pot ! Tu l’as dit au moment où il entrait ! »

Le pire dans tout cela est qu’il entre tellement rapidement que le signe que nous avons mis en place pour me prévenir au cas où ne sert à rien…

Dans l’isoloir (Ou Tchaïkovski, au secours !)

-Attention. Ceci n’est pas un billet de réflexion hautement riche et politique. Ceci est un constat personnel, un ressenti sur la société actuelle, qui n’engage que son auteurE, pas idéaliste, mais déçue de l’évolution.-

Aujourd’hui, nous allons élire notre président.

Petit Google Doodle sympa en ce jour si spécial !

Il était temps que cette campagne se termine. Ça commençait à me taper sur le ciboulot.

J’ai même fait une crise existentialiste vendredi. Si si. Je n’en peux plus.

Je modérais une fois encore les commentaires du journal en écoutant du Tchaïkovski. (Oui, il faudra un jour que je vous parle de Tchaïkovski dont je suis éperdument tombée amoureuse).

Je venais de me passer la Marche slave, d’enquiller sur le premier mouvement du concerto pour violon et j’en arrivais à la mort du cygne, tout en supprimant des commentaires de bas-étages, hargneux, fielleux, immondes, quand j’ai craqué.

Je me suis renfermée dans ma coquille, demandant à une collègue de prendre le relai sur les commentaires. J’ai fait semblant, pendant une bonne demi-heure, de chercher un sujet.

J’écoutais Tchaïkovski tout en me disant : « On est là pour maximum 80 ans. Quel est l’intérêt de se battre pour 3 sous ? Pourquoi ne pouvons-nous pas vivre simplement, les uns avec les autres, putain de bordel de merde ». Et les musiciens jouaient, et dans ma tête, c’était l’explosion. J’avais envie de pleurer. Je me demandais comment l’humain pouvait-il être aussi pourri et créer d’aussi merveilleuses choses que les morceaux que j’écoutais. Je me suis retrouvée face au paradoxe profondément humain. On fait des merveilles, mais on reste des animaux, à faire pipi le long de nos territoires, à attaquer celui qui avance un peu trop, à planquer le peu qu’on a.

Mes collègues me lançaient des coups d’œil, sans trop oser me parler. Il faut dire qu’en général, je cause, je cause et j’arrive à me fatiguer moi-même. Mais ce matin-là, j’ai été profondément triste de réaliser à quel pont les gens étaient individualistes.

Et puis là, je n’en peux plus des remarques acerbes sur la gauche de la part de personnes qui n’ont pas d’arguments. J’ai eu la force de ne plus répondre à certains de mes collègues, vraiment pas très très fins. Heureusement, mes supers collègues ont répondu à ma place.

Je n’en peux plus d’ouvrir mon journal chaque matin, et de tomber sur une nouvelle affaire scandaleuse du gouvernement actuel ou sur des faits-divers tout ce qu’il y a de plus commun, mais qui vont encore faire passer des idées fausses et marquer les esprits les plus faibles.  Je n’en peux plus des tweets de bas-étages de morano-lancar-vendetta. Tout ça me file la nausée et me dégoûte profondément de l’espèce humaine.

Je n’en peux plus de ces gens qui se pensent riches, et qui ont peur qu’on leur enlève des privilèges.

J’ai des exemples précis en tête de petits collègues, même pas 22 ans, qui vont dépenser des fortunes en fringues puis pleurer lorsqu’ils se retrouvent en découvert (mais genre 1500€ de découvert, hein, pas un petit découvert) puis qui vont gueuler quand papa demande de rembourser. Pour eux, ça leur est dû. Et « Hollande qui veut interdire aux gens d’être riche ». Ils ne sont pourtant pas concernés, mais eux, ils y croient dur comme fer à leur « richesse » parce qu’ils se ruinent chez The Kooples.

Ca me dépite que certaines personnes ne pensent plus qu’à elles, jugeant acquises leur suprématie. Ca me débecte qu’on en ai rien à foutre des autres, que la xénophobie, le racisme, l’homophobie, la peur primaire de « l’autre » remonte en flèche, que la France puisse avoir cette image rassie de pays fermé.

J’hallucine également de voir la culture et l’éducation si mal traitées. Ce sont pourtant les bases d’une civilisation riche et forte, non ?

Bref, je ne sais pas si la gauche fera mieux, mais au moins, elle me donne de l’espoir. Et là, il m’en faut, et VITE !

En attendant, je vais voter, et puis attendre. Mais je suis bien heureuse que ça se finisse !

Bon dimanche à vous !

Les incroyables mystères de la généalogie

Quand on te répète à tour de bras : « On choisit pas sa famille », et bah dans mon cas, on se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. Et oui, on pense jamais au destin et sa copine « heureuse surprise des choses de la vie ».

Attention, merveilleuse histoire pleine d’arc-en-ciel et de paillettes inside, préparez les mouchoirs !

Il y a douze ans, j’étais une collégienne sans ambition, sans motivation et sans envie particulière.

Et puis, j’ai rencontré Super Copine, qui était également sans ambition, sans motivation et sans envie particulière.

Nous avons donc partagé notre manque d’ambition, de motivation etc.

Bref. On était copines quoi.

Et puis un jour, en allant chez elle (pour ne rien faire puisque nous n’avions pas la motivation suffisante), j’ai sonné ! Oui, SONNÉ.

Bon, d’accord, à ce stade de l’histoire, tu te dis : « Heu, elle veut en venir où ? ».

Justement, nous voilà au premier rebondissement. (Tu peux patienter, non ?)

Donc, je sonnai. Et là, je remarque un incroyable détail : sa mère porte le même nom que ma mienne, de mère, et il est pas courant (sinon, ça n’aurait aucun intérêt).

Toujours sans motivation particulière, nous nous interrogeons néanmoins quant à la probabilité que nous soyons cousines.

Mais, comme nous sommes toutes deux peu motivées, nous ne prenons pas la peine de creuser cette affaire et en restons donc à : « bah ouais, on est p’têt cousines, on saura jamais ».

Et puis, douze ans plus tard (soit il y a deux semaines), nous en reparlons.

La question reste en suspens un moment et Super Copine en parle à son oncle qui, lui, a eu la motivation de faire son arbre généalogique et de remonter vachement loin.

Et l’incroyable se produisit : cet oncle a repéré le mien, d’oncle, sur son arbre.

Conclusion : nous sommes cousines. Je veux dire, officiellement !

N’est-ce pas trop beau ? Deux BFF (ouais, aujourd’hui j’ai 15 ans…) qui en fait sont de la même famille par un illustre (mais surtout inconnu) aïeul ?

Bon, je me lance dans le scénario, ça va faire un pur Disney !!

(Grosse voix de Disney):

« Elles étaient les meilleures amies du monde. Aujourd’hui, les liens du sang les réunissent un peu plus. Survivront-elles à ce lien familial ? »

Nan mais quoi ? Vous imaginez ? C’est comme si on découvrait que Rox et Rouky étaient en fait cousins !

Bon, allez, j’ai un arbre à faire moi.

Testé pour vous : travailler un 1er mai…

A l’origine, je voulais live-bloguer ce billet, et puis finalement, je n’ai pas eu le temps.

Et oui, un journal, ça n’a pas de vacances. Enfin, un journal EN LIGNE ça n’a pas de vacances !

Mais quand on m’a dit : « tu bosses le 1er mai », la première chose à laquelle j’ai pensé c’est : « Chouette, je vais pouvoir faire des trucs à côté ».

FAUX ! Et oui, dans un journal, même le premier mai, il se passe plein de choses ! Pas eu une minute à moi ! Qu’on ne vienne pas me parler de vrai et faux travail après ça.

Grrr

Voici donc, en avant-première, les aventures d’une VRAIE-travailleuse du 1er mai !

6h : je me lève péniblement, en maudissant dans un premier temps le chat, puis, dans un second temp, l’Homme quand je réalise que lui, il va dormir encore quelques heures.

6h10 : je n’ai vraiment pas envie d’y aller. Mais vraiment pas. Déjà, faire le café a été une épreuve.

6h30 : je fume ma première clope. Il est l’heure de prendre ma douche, mais c’est loin, il fait froid, et j’ai pas fini mon café.

6h40 : bon, là, je vais vraiment être à la bourre. Je file sous la douche.

6h50 : j’attaque mon second shampoing en réflechissant à mes vacances d’août. Ca va être trop chouette une semaine de vacances !

6h57 : MEEEEEErdeeeeuuuh ! Suis à la bourre.

7h : Tiens, et si je faisais du bruit pour réveiller l’Homme (Gnihihihihihi) ?

7h01 : ok, ok, je sors, je pars, je m’en vais faire du bruit ailleurs.

7h10 : je suis prêêêêête ! Je sors de chez moi ! Youhou ! Je suis en avance pour la 2nde fois cette année. Cette journée commence donc bizarrement.

7h11 : Mais, heu, il fait beau là ? Pourquoi le ciel il est tout bleu et pourquoi le soleil brille déjà ?

7h12 : Naaaaaaan ! Il pleut depuis 3 semaines, je n’ai pas vu le soleil depuis 20 jours et LE jour où personne travaille sauf moi, il fait un temps splendide.

7h13 : Dans la rue, il n’y a pas un chat ! Je ne croise pas les habitués, je hais le quartier. Je hais la ville. Je hais la France.

7h19 : Je monte passablement énervée dans ma voiture et pars travailler. J’allume France info. Tiens ? C’est férié aujourd’hui ?

7h30 : j’arrive au boulot. Je suis la SEULE voiture sur le parking.

7h31 : je réalise que la porte d’entrée de l’immeuble va rester ouverte toute la journée. Je suis SEULE dans cet immeuble.

7h32 : Je monte les marches : « nan j’ai pas peur, nan j’ai pas peur, nan j’ai pas peur ».

7h33 : Je me fais mon premier café pour me récompenser d’avoir pensé à désactiver l’alarme du bureau.

7h34 : J’attaque le boulot.

7h35 : Putain, je suis dos à la porte, je ne verrai rien venir si quelqu’un vient m’assassiner !!!

7h37 : Même pas peur. J’installe un miroir pour faire rétroviseur.

7h39 : Le miroir se casse la gueule.

7h40 : Je décide de donner ma vie à mon métier et j’oublie cette histoire de porte.

9h : Je deviens allergique au muguet au bout du quatrième article que je vois passer à son sujet.

10h50 : Je panique parce que je suis à la bourre sur la Newsletter.

11h : Tout va bien, j’ai géré, je peux aller fumer une clope.

11h05 : Je remonte : « nan j’ai pas peur, nan j’ai pas peur, nan j’ai pas peur ».

12h : JAY FAIIIIM !

12h30 : Je vais enfin chercher mon repas dans le frigo. J’ignore le temps splendide.

12h32 : Je mange mon jambon-nouilles en faisant la modération des commentaires du site.

12h35 : J’ai moitié la nausée, quand même.

12h45 : Je recommence à bosser.

14h : Pause pipi. En sortant des toilettes, je vois que le bouton de l’ascenseur clignote et je l’entends qui monte.

Je cours me réfugier dans le bureau en écoutant à la porte. J’essaie de voir par le trou de la serrure.

14h01 : JE VAIS MOURIR, JE VAIS MOURIR, JE VAIS ÊTRE DANS UN FAIT DIVERS…

14h02 : Mon œil est toujours coincé dans le trou de la serrure et je n’ai toujours rien vu. Mais j’ai bien entendu des pas dans le couloir.

14h05 : Je reprends le dessus, peut-être que finalement, je ne suis pas la seule à bosser dans l’immeuble. Peut-être même que je ne vais pas mourir.

15h30 : J’ai écrit 14 articles. Je m’octroie le droit de rentrer chez moi en courant.

16h : J’arrive à ma maison.

16h02 : L’homme ne m’a pas offert de muguet, il trouve que ça pue.

16h03 : J’ai une forte envie de frapper l’Homme.

16h04 : J’engouffre un cookie pour me détendre.

16h05 : Je m’occupe de mon blog.

Maintenant, je file profiter du beau temps !!!

Bon 1er mai à vous !